L’éveil au Vivant
L’émergence de mon corps conscient
Un réveil à la vie qui me traverse et aux innombrables capacités, aptitudes et intelligences qui en résultent. En disant oui au vivant, j’ai ouvert le champ des possibles et frayer un chemin nourri de conscience, de perceptions, de connexions, de rencontres, de sentiments et d’extases infinis et bouleversants…
Le corps-conscience
Ces quinze dernières années*, une véritable révolution s’est opérée en moi, dans toute ma corporalité (corps-cœur-esprit). Je pressens d’ailleurs que cela ne cessera jamais, que chaque minute vécue dans ce choix de vie modèlera mon corps et mon comportement vers plus d’unité, de cohérence et de globalité. Plus j’éclaire mes zones d’ombre, plus je réinsuffle du mouvement aux parties de moi qui ne bougeaient plus, plus j’acquiers de la force à emprunter mon chemin. Comme si mon corps physique se mettait en phase avec l’évolution de ma conscience, comme un miroir qui me donnerait une lecture de là où j’en suis. C’est ainsi que j’ai le plaisir de retrouver ma sensibilité et de laisser derrière moi une cuirasse épaisse qui ne me donnait que le minimum vital.
Le temps de la transformation
Grâce à ma pratique, que je vis comme une voie d’éveil, je découvre et expérimente une véritable alchimie, au sens où chaque chose s’entre-nourrit pour créer une matière vivante, aimante et intelligente, en constante évolution. J’aime l’image que nous donne le rythme des saisons pour évoquer la préparation invisible nécessaire pour se lancer dans cette aventure de conscience. Car plonger dans son inconscient demande d’avoir fait un choix sincère et profond. Comme les combattants qui se préparent et se concentrent avant la rencontre, il faut être prêt pour, ici, se retrouver à Voir, Sentir et Ecouter le Nouveau. Et lorsque la conscience et le physique travaillent de concert alors on s’offre plus de force et de disponibilité pour affronter le pénible, la peine, la peur… ou accueillir la joie. Je me souviens combien il m’a fallu de temps pour sentir le plaisir dans le mouvement : soit ça ne bougeait pas à l’intérieur et donc je ne vivais pas le mouvement, je le faisais seulement, soit c’était douloureux physiquement et émotionnellement. Puis, comme un cuir qui a besoin de s’assouplir, au fil des prises de conscience et de lâchers émotionnels, je me suis détendue, assouplie, j’ai accepté l’espace qui se créait en moi et j’ai pu enfin goûter à la grâce du mouvement et au plaisir de l’essentiel. J’ai bien sûr eu la chance de rencontrer de belles personnes, celles qui m’accueillent et m’accompagnent les bras et le cœur ouverts. Depuis, chaque jour me transforme et mes ailes poussent en chemin.
* Depuis ma rencontre avec Pol Charoy et Imanou Risselard.